REFLECTIONS EN MARGE: UNE VICTOIRE INDIVISIBLE. Au micro le journaliste indépendant Boris Toumanov!

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Toutes les guerres sans exception ont toujours deux dimensions. Elles ont une dimension politique et elles ont une dimension humaine. En principe du point de vue humain aucune guerre ne peut être justifiée.
Toutes les guerres sans exception ont toujours deux dimensions. Elles ont une dimension politique et elles ont une dimension humaine.
En principe du point de vue humain aucune guerre ne peut être justifiée. Bien entendu pendant toute l’histoire de l’humanité les potentats et les hommes politiques des parties belligérantes s’évertuaient toujours à persuader leurs peuples qu’ils se battaient pour une juste cause. Pourtant dans la majorité écrasante des cas cette rhétorique était appelée à cacher les ambitions personnelles, les prétentions géopolitiques ou la cupidité des forts de ce mondeSeule la Seconde guerre mondiale ne s’inscrit pas au nombre de ces précédents, et cela malgré son caractère dévastateur et particulièrement cruel et sanglant. Cette guerre était absolument juste, car elle a permis d’anéantir le mal le plus terrible qui ait jamais menacé l’humanité.
Inutile de rappeler qu’au niveau politique la coalition antihtlérienne était loin d’être homogène. Bien au contraire – les puissances qui s’étaient liguées contre l’Allemagne nazi étaient non seulement divisées au plan idéologique mais poursuivaient leurs propres buts géopolitiques. D’ailleurs c’était inévitable.
Par contre ces divérgences provisoirement mises en veilleuse pour des raisons pragmatiques n’ont jamais éffleuré cette consciente solidarité humaine dont ont fait preuve les peuples de notre planète pour combattre le fléau nazi. Et c’est bien pour cette raison que les anciens combattants de la Seconde guerre mondiale – qu’ils soient Australiens, Britanniques, Français, Russes, Américains, Néo-Zélandais ou Canadiens – n’ont jamais pensé à peser leur apport à une victoire commune qu’ils avaient gagnée grâce à leur courage et leur abnégation. Car ils ont tous payé cette victoire avec leurs vies ou avec leur sang. Prix universel qui ne se marchande pas
C’est pourquoi je suis absolument certain que les anciens combattants qui commémorent aujourd’hui en Normandie le 65 anniversaire du début de l’opération Owerlord ne prêtent aucune attention aux jeux politiciens qui, de nos jours accompagnent inévitablement ce genre d’événements. Mais qu’ils pensent à leurs frères d’armes qui à Stalingrad, à Koursk, à Monte Cassino, à Prague, à El-Alamein ou à Berlin se sacrifiaient pour une cause commune. Tout comme les anciens combattants russes n’oublient jamais cette-même fraternité d’armes pour saluer la mémoire de ceux qui sont tombés sur les plages de Normandie le 6 juin 1944.
C’était notre guerre à nous tous et nous l’avons gagnée ensemble.
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