"J'ai suffisamment de raisons d'affirmer que depuis le début des audiences, le FSB, qui se livre à un suivi illégal du procès, a mené des écoutes des téléphones et des autres moyens de communication de mes avocats", a déclaré l'ancien homme le plus riche de Russie, en reconnaissant toutefois n'avoir aucune preuve.
"Je suis convaincu que c'est une initiative du FSB, sur ordre de notre adversaire direct, le Parquet général", a-t-il tonné.
Et d'appeler l'accusation à démentir officiellement cette information, qui met en jeu l'égalité de droit des parties.
Le procureur Dmitri Chokhine avait déclaré lundi que le procès se déroulait de façon "impeccable" et que toutes les normes de la législation russe et internationale étaient respectées.
En 2005, l'ex-patron de la compagnie pétrolière Ioukos Mikhaïl Khodorkovski et l'ancien PDG du groupe financier Menatep Platon Lebedev avaient été condamnés à huit ans de détention pour escroquerie et évasion fiscale. En 2006, un nouveau dossier pénal a été ouvert contre eux, cette fois-ci pour détournement de quantités importantes de pétrole et blanchiment de fonds provenant de leur vente.
Accusés d'avoir blanchi plus de 25 milliards de dollars entre 1998 et 2004, tous deux comparaissent devant un tribunal de Moscou dans le cadre d'un second procès ouvert à leur encontre.