Les relations Russie-OTAN au coeur des consultations diplomatiques russo-allemandes

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Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexandre Grouchko et le directeur politique au ministère allemand des Affaires étrangères Volker Stanzel ont discuté jeudi à Moscou du "redémarrage" des relations Russie-OTAN.
MOSCOU, 23 avril - RIA Novosti. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexandre Grouchko et le directeur politique au ministère allemand des Affaires étrangères Volker Stanzel ont discuté jeudi à Moscou du "redémarrage" des relations Russie-OTAN, rapporte, dans un communiqué, la diplomatie russe.

"Les interlocuteurs ont procédé à l'analyse de l'état actuel des relations et de la préparation d'un nouvel accord de partenariat et de coopération (APC) entre la Russie et l'Union européenne (UE), ainsi que des perspectives du "redémarrage" des relations Russie-OTAN et de la promotion sur différentes plateformes de l'initiative russe pour conclure un traité juridiquement contraignant de sécurité européenne", lit-on dans le document du Département de l'Information et de la Presse du ministère russe des Affaires étrangères (MID).

MM. Grouchko et Stanzel ont aussi discuté de la coopération ultérieure russo-allemande dans la résolution des problèmes d'actualité en Europe, indique le MID.

La signature du nouvel APC avait été reportée en raison de divergences entre la Russie et la Pologne, qui ont bloqué le lancement des négociations. Finalement, le "feu vert" au lancement des négociations a été donné le 4 juillet dernier à Bruxelles. Le deuxième tour des négociations était prévu pour le 16 septembre dans la capitale belge, mais les leaders de l'UE ont décidé, lors d'un sommet extraordinaire sur la Géorgie le 1er septembre à Bruxelles, de suspendre les négociations avec la Russie au nom du soutien à la Géorgie.

Après une pause provoquée par l'agression géorgienne contre l'Ossétie du Sud en août 2008, à la suite de laquelle la Russie a reconnu l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie, Moscou et Bruxelles ont repris le 2 décembre 2008 leurs négociations sur un nouveau traité appelé à prendre la relève du précédent accord de partenariat et de coopération (APC) qui a expiré en décembre 2007 et a été automatiquement prorogé.

Les relations entre la Russie et l'OTAN se sont détériorées début août dernier, après l'envoi par Moscou de renforts dans le Caucase du Sud pour protéger ses ressortissants et les soldats de la paix russes attaqués par les Géorgiens.

Les pays de l'Alliance ont accusé la Russie d'usage disproportionné de la force et ont suspendu les réunions du Conseil Russie-OTAN à tous les niveaux. La Russie a, pour sa part, gelé certains projets bilatéraux. Elle a notamment suspendu sa participation au programme "Partenariat pour la paix", a interrompu la coopération en matière de maintien de la paix et fermé le bureau d'information de l'OTAN à Moscou.

Les autorités russes ont également refusé d'accueillir le secrétaire général de l'Alliance dans la capitale russe et annulé toutes les manoeuvres conjointes, suspendant les escales de bâtiments de guerre de l'OTAN dans les ports russes. La Russie coopère toujours avec l'Alliance sur l'Afghanistan et a maintenu les groupes de travail pour le contrôle des armements conventionnels et la coopération dans l'espace aérien.

Le président Medvedev a formulé en juin 2008 à Berlin l'idée d'un traité de sécurité en Europe dont les piliers seraient le respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale des Etats, le non-recours à la force armée, le contrôle des armements et le principe selon lequel aucun Etat ni organisation internationale n'ont le droit exclusif d'assurer la sécurité en Europe.

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