Le 4 mars dernier, la Cour pénale internationale a délivré un mandat d'arrêt contre le président soudanais Omar el-Béchir pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour, province séparatiste dans l'ouest du Soudan, où la guerre civile a fait 300.000 morts selon l'ONU depuis 2003, mais 10.000 seulement selon Khartoum, et quelque 2,7 millions de déplacés.
Le Soudan qui n'a pas signé le Statut de Rome de la CPI, mais doit coopérer avec cette instance conformément à une résolution appropriée du Conseil de sécurité de l'ONU, refuse de livrer son président.
"Le gouvernement soudanais doit résoudre ce problème judiciaire en application de la résolution 1593 du Conseil de sécurité de l'ONU (obligeant le Soudan à coopérer avec la CPI)", a indiqué M.Ban.
Dans le même temps, le secrétaire général a reconnu l'existence de divergences parmi les membres de la communauté internationale sur cette question, en rappelant que l'Union africaine (UA) et la Ligue arabe étaient opposées à l'arrestation du président soudanais en exercice.
Le Conseil de sécurité de l'ONU est en droit de suspendre d'une année le mandat d'arrêt émis par la CPI dans l'intérêt d'un règlement négocié.