"Je n'exclus pas que, sur le radar de Gabala, les présidents Barack Obama et Dmitri Medvedev puissent s'entendre, ce qui serait la première démarche réciproque des Etats-Unis et de la Russie", a dit M.Sloutski, premier vice-président du Comité pour les Affaires internationales de la Douma (chambre basse du parlement russe).
Moscou a proposé à Washington d'utiliser conjointement les radars russes de Gabala et d'Armavir (sud de la Russie) au lieu de déployer en Europe un système ABM américain. Washington envisage notamment de déployer en Europe des éléments de son bouclier antimissile pour parer à d'éventuelles attaques venant d'Iran ou de Corée du Nord. Les Etats-Unis comptent ainsi installer un radar en République tchèque et dix missiles intercepteurs en Pologne.
Selon le député, l'exploitation du radar de Gabala serait plus logique sur le plan technique et militaire que le déploiement de l'ABM US en Europe Orientale.
"Je pense que les Etats-Unis accepteront cette variante", a-t-il supposé.
M.Sloutski n'a pas exclu que les Américains examinent cette éventualité et a rappelé que l'Azerbaïdjan avait déjà donné son accord à l'utilisation du radar.
Dans le contexte de la crise financière mondiale, "il serait sans doute peu raisonnable" de déployer un bouclier antimissile en Europe, a estimé le député.