Madame Timochenko a fait cette déclaration lors d'une rencontre avec les ambassadeurs des pays du G7, de la Commission européenne, les représentants du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale.
Le 5 novembre 2008, le FMI avait décidé d'octroyer à l'Ukraine un crédit de stabilisation à hauteur de 16,43 milliards de dollars destiné à liquider les conséquences de la crise financière. Le programme d'octroi de ce crédit était échelonné sur deux ans. En novembre 2008, l'Ukraine a reçu une première tranche d'un montant de 4,5 milliards de dollars.
Le déblocage de la tranche suivante de 1,8 milliards de dollars était assorti par le FMI d'une série de conditions, la plus importante étant un budget 2009 non déficitaire. Le gouvernement ukrainien a refusé de réduire son budget adopté avec un déficit de près de 3%.
La mission du FMI qui a séjourné en Ukraine du 21 janvier au 6 février est repartie pour Washington avec des bagages vides. Le Fonds a d'autre part déclaré qu'il avait l'intention de revenir prochainement pour discuter avec Kiev des conditions de l'octroi de la seconde tranche du crédit. De nombreux experts estiment que le FMI pourrait assouplir sa position, mais il n'est pas non plus exclu qu'un terme soit mis à la coopération dans le cadre de ce crédit.
"Nous corrigerons notre programme et nous poursuivrons la coopération", a dit Mme Timochenko, citée par son service de presse.
Selon la première ministre, en modifiant le programme de coopération entre l'Ukraine et le FMI, il est primordial de combiner les mesures pragmatiques indispensables dans l'économie et la sphère sociale et la possibilité de faire passer ledit programme au parlement.
"Vous n'ignorez pas que la Rada est accaparée par la préparation de l'élection présidentielle et qu'il est actuellement particulièrement compliqué de faire adopter des amendements aux lois, fussent-ils d'une importance extrême", a souligné Ioulia Timochenko.
La première ministre est l'un des principaux prétendants au poste de président dont l'élection aura lieu dans un an. I.Timochenko est leader au parlement de la fraction BIT (second groupe par ordre d'importance) qui compte 156 personnes, soit plus du tiers de l'ensemble de la Rada Suprême.
