Géorgie: pas de préalables aux négociations avec Moscou (ex-premier ministre géorgien)

S'abonner
MOSCOU, 10 février - RIA Novosti. La Géorgie doit mener des négociations avec la Russie sans ultimatums ni préalables, a déclaré mardi l'ex-premier ministre géorgien Zourab Nogaïdeli, leader du Mouvement pour une Géorgie juste (opposition), lors d'un duplex Moscou-Tbilissi, organisé par RIA Novosti.

"L'essentiel de notre attention en politique extérieure doit consister à faire toute la lumière sur nos relations avec la Russie. Je pense que nous devons mener des négociations avec la Russie sans ultimatums ni préalables sur toute la gamme de questions qui se sont accumulées depuis ces dernières années pour progresser vers leur règlement", a estimé M.Nogaïdeli.

Dans le même temps, a-t-il poursuivi, il est parfaitement évident que le peuple géorgien a opté pour l'intégration européenne et euratlantique.

Répondant à la question de savoir si la Géorgie pourrait avoir le statut d'Etat neutre démilitarisé, à condition que l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud lui reviennent sous garanties d'organisations internationales, des Etats-Unis et de la Russie, le leader du parti d'opposition a indiqué qu'il était prématuré d'en parler.

"Je pense qu'il est prématuré de parler d'un statut neutre de la Géorgie. A ce jour, après les événements du 8 août dernier, nous sommes confrontés à des problèmes beaucoup plus compliqués qu'auparavant", a-t-il dit.

Le 8 août dernier, l'armée géorgienne a lancé une offensive militaire contre l'Ossétie du Sud, détruisant Tskhinvali, la capitale, et tuant des centaines de civils et des soldats de la paix russes déployés dans cette république autoproclamée. La Russie a opposé une riposte militaire de grande envergure destinée à contraindre la Géorgie à la paix avant de reconnaître le 26 août l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie. Tbilissi affirme avoir été "victime d'une provocation russe". Qui plus est, la Géorgie a rompu les relations diplomatiques avec Moscou et déclaré l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie des territoires occupés.

Les pays d'Occident, y compris les Etats membres de l'Alliance de l'Atlantique Nord ont sévèrement critiqué la Russie pour un usage disproportionné de force en Ossétie du Sud. Néanmoins, quelques mois plus tard, certains politiques européens ont pratiquement reconnu que la Géorgie était également responsable de l'aggravation de la situation dans la région. Ainsi, le secrétaire général du Conseil de l'Europe Terry Davis a déclaré que la Russie et la Géorgie répondaient dans la même mesure de la guerre dans le Caucase du Sud et de ses conséquences humanitaires.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала