Gazprom accuse l'Ukraine de voler du gaz et de bloquer le transit vers l'Europe - SYNTHESE

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Le géant gazier russe Gazprom a accusé mardi l'Ukraine de voler du gaz russe et de bloquer le transit de bleu vers l'Europe et a déclaré son intention de la poursuivre en justice.
MOSCOU, 13 janvier - RIA Novosti. Le géant gazier russe Gazprom a accusé mardi l'Ukraine de voler du gaz russe et de bloquer le transit de bleu vers l'Europe et a déclaré son intention de la poursuivre en justice.

Le président ukrainien Victor Iouchtchenko a, pour sa part, déclaré que Kiev ne siphonnait pas le gaz, n'entravait pas son transit en Europe, n'avait pas de dette gazière et était prêt à poursuivre les négociations.

L'Ukraine vole du gaz russe

Le gaz russe destiné à l'Europe qui restait dans les tuyaux ukrainiens après l'interruption du transit par Kiev le 7 janvier dernier a été détourné, a déclaré mardi le porte-parole de Gazprom Sergueï Kouprianov. "Le gaz russe qui se trouve dans les gazoducs de transit ukrainiens a été volé", a-t-il indiqué.

Mardi matin, Gazprom a repris le transit de gaz vers l'Europe via l'Ukraine, suspendu le 7 janvier suite aux prélèvements illicites de combustible russe sur le territoire ukrainien, mais l'Ukraine a fermé l'accès à son système de gazoducs.

Gazprom ne dispose pas encore de données exhaustives sur les prélèvements illégaux de gaz russe en Ukraine, a annoncé mardi lors d'une conférence de presse le vice-président de Gazprom, Alexandre Medvedev. "Nous connaîtrons les chiffres après que les observateurs auront terminé leur travail. Or cela ne sera possible qu'après la reprise du transit", a précisé Sergueï Kouprianov.

D'autre part, l'Ukraine a rejeté les accusations russes. "L'Ukraine n'a pas prélevé illégalement de gaz depuis le 1er janvier 2009. Nous n'avons prélevé aucun mètre cube de gaz ni en 2009 ni en 2008", a indiqué mardi le président ukrainien Victor Iouchtchenko lors d'une conférence de presse.

Un cas de force majeure et des poursuites judiciaires en prévision

Gazprom et de nombreux consommateurs de gaz européens ont l'intention de réclamer une compensation pour le préjudice porté par l'interruption du transit via l'Ukraine, a annoncé le vice-président de Gazprom Alexandre Medvedev.

Le holding russe a déjà parlé de cas de force majeure concernant ses exportations de gaz vers l'Europe.

Une interruption du transit programmée

L'Ukraine n'avait même pas l'intention d'assurer le transit du gaz russe vers l'Europe à partir du 1er janvier 2009, a indiqué mardi Alexandre Medvedev lors d'une conférence de presse. "Le système de transport de gaz ukrainien fonctionne en régime autonome depuis le 12 janvier. Ils n'avaient pas l'intention d'effectuer le transit dès le début de l'année", a constaté le vice-président de Gazprom.

Dans le même temps, le président ukrainien affirme que l'Ukraine ne bloque pas le transit. "L'Ukraine a été et reste toujours un pays de transit fiable et n'a rien fait pour interrompre les livraisons de gaz russe vers les pays membres de l'Union Européenne", a-t-il déclaré avant d'ajouter que l'Ukraine était toujours prête à poursuivre les négociations avec Moscou sur les livraisons de gaz en Ukraine et le transit européen.

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