Athènes avait mis en avril dernier son veto à l'adhésion de la Macédoine à l'OTAN, tant qu'un nom lui convenant pour ce pays n'aurait pas été trouvé.
Le nom de la Macédoine est en effet depuis 1991 au centre d'un différend entre Skopje et Athènes, qui bloque sa reconnaissance internationale sous ce nom, estimant qu'il fait partie exclusivement de son patrimoine historique national. La Grèce craint que ses voisins du nord n'aient des revendications territoriales.
Le ministre macédonien des Affaires étrangères, Antonio Milososki, a indiqué que Skopje s'était adressée à la CIJ "avec pour seul motif la protection des droits (de la Macédoine) découlant de l'Accord intérimaire", conclu avec la Grèce et en vertu duquel Athènes n'aurait pas dû bloquer l'adhésion de Skopje à l'OTAN sous son "nom provisoire".
La Macédoine a été admise à l'ONU en 1993 sous le nom provisoire d'"Ancienne République yougoslave de Macédoine" (ARYM).
La Macédoine exige de la Cour internationale de Justice qu'elle reconnaisse que la Grèce a violé l'Accord intérimaire et oblige celle-ci à lever ses objections à l'adhésion de Skopje à l'OTAN sous son "nom provisoire".
Nul n'ignore cependant que les questions relatives à l'élargissement de l'OTAN ne relèvent pas de la juridiction de la CIJ.
Athènes n'a pas réagi pour le moment à la démarche de Skopje.
