Sommet de Bakou: les projets énergétiques européens mis en question (expert)

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BAKOU, 17 novembre - RIA Novosti. Le récent sommet énergétique à Bakou a montré que seuls les projets énergétiques justifiables sur le plan économique seront réalisés, a estimé l'expert azerbaïdjanais Tchinguiz Ismaïlov.

Outre le président azerbaïdjanais Ilham Aliev, le sommet a réuni les présidents turc Abdullah Gul, géorgien Mikhaïl Saakachvili, ukrainien Viktor Iouchtchenko, lituanien Valdas Adamkus et polonais Lech Kaczynski. Les participants à la rencontre se sont penchés sur l'étude de nouveaux itinéraires pour transporter du brut caspien et centrasiatique vers l'Europe centrale.

"Le sommet a montré que seuls les projets justifiables sur le plan économique, viables et efficaces seront réalisés. Si tel n'est pas le cas, leur avenir sera mis en question. Ainsi le projet d'oléoduc ukrainien Odessa-Brody (destiné à transporter du brut azerbaïdjanais et centrasiatique depuis le port d'Odessa par une conduite en direction de la Pologne, ndlr) est-il débattu de sommet en sommet mais n'est toujours pas réalisé", a expliqué l'expert azerbaïdjanais lors d'un duplex télévisé au Centre de presse international Novosti.

M. Ismaïlov a en outre évoqué le rôle de la Russie dans la région.

"La Russie a notablement modifié la situation dans la région après les événements en Ossétie du Sud et les projets pétroliers doivent également être envisagés dans l'optique de la géopolitique. La Russie, on le sait, cherche activement à régler le problème du Haut-Karabakh et c'est dans ce contexte que la possibilité de la coopération énergétique russo-azerbaïdjanaise doit être étudiée", a expliqué l'expert.

"A l'opposé du sommet précédent où, outre les dirigeants de cinq Etats, il y avait encore la signature du Kazakhstan, cette fois ni le Kazakhstan ni le Turkménistan n'ont signé les documents finals, ce qui suscite une certaine préoccupation. Autrement dit, le projet Nabucco est sérieusement mis en question. L'Azerbaïdjan, malgré ses réserves suffisantes de gaz, ne sera pas en mesure de remplir à lui seul cette conduite", a-t-il indiqué. C'est pour cette raison que le Kazakhstan et le Turkménistan doivent être obligatoirement engagés dans la réalisation du projet Nabucco, a résumé l'expert azerbaïdjanais.

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