"L'évolution des événements dans l'est de la RDC suscite une grande préoccupation de Moscou. La Russie souhaite la stabilisation rapide de la situation et le développement de la jeune démocratie en RDC, elle préconise le soutien des organes du pouvoir constitutionnels dans ce pays et le respect des ententes congolaises et des résolutions ad hoc du Conseil de sécurité de l'ONU", lit-on dans un communiqué de presse mis en ligne sur le site internet du ministère.
Ces derniers jours, les affrontements entre le mouvement du chef rebelle tutsi congolais Laurent Nkunda et les troupes gouvernementales appuyées par les soldats de la paix de l'ONU ont dégénéré en guerre avec l'utilisation d'armes lourdes. Les rebelles ont lancé une offensive contre la ville de Goma, capitale du Nord-Kivu (est de la République démocratique du Congo), violant la trêve conclue en janvier 2008 avec la médiation de l'ONU.
Les soldats de la paix de la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) ont été obligés de recourir à la force en utilisant notamment des hélicoptères de combat, pour aider l'armée congolaise à repousser les attaques des rebelles contre les villes dans l'est de la RDC, précise le ministère.
Moscou appelle les organisations régionales, les pays voisins et surtout la MONUC, qui comprend entre autres des représentants de la Russie, à garantir la sécurité de la population civile et l'intégrité territoriale de la RDC. "Il faut tout faire pour mettre fin à l'escalade du conflit armée et assurer la réalisation de l'accord de trêve", indique le ministère.
Près de 30.000 réfugiés se sont déjà rassemblés dans des camps à Goma, en raison de la reprise des hostilités, a fait savoir mercredi le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Les rebelles ont kidnappé des centaines de civils, selon le ministère russe. Les localités bloquées par les rebelles ne reçoivent pas de produits alimentaires.
