Dans la nuit du 7 au 8 août, la Géorgie a agressé la république autoproclamée d'Ossétie du Sud. L'armée géorgienne a pilonné la capitale sud-ossète, Tskhinvali, la rayant pratiquement de la carte et tuant de très nombreux civils. Pour y mettre un terme, la Russie a lancé une opération visant à contraindre Tbilissi à la paix. A cet effet, elle a introduit dans la région 10.000 militaires et des centaines d'unités de matériel de guerre pour appuyer les 600 soldats de la paix qui s'y trouvaient déjà.
"La décision de la Géorgie de recourir à la force pour affirmer sa souveraineté sur l'Ossétie du Sud et ce, en dépit de nos mises en gardes nombreuses et énergiques, était une erreur et relevait d'une politique à courte vue, mais la riposte disproportionnée de la Russie et son comportement provocateur avant le conflit n'ont pas, non plus, de justification, pas plus que l'envoi par la Russie de ses troupes à travers une frontière internationale pour frapper la Géorgie en vue de démembrer ce pays voisin", a estimé le diplomate.
Selon M. Burns, les causes profondes de la crise sont compliquées, des erreurs ayant été commises des deux côtés.