Le leader du parti, Nawaz Sharif, ex-Premier ministre pakistanais, a motivé sa décision par des violations systématiques par le leader du Parti du Peuple Pakistanais (PPP), Asif Ali Zardari, des engagements de coalition, en ce qui concerne notamment le rétablissement dans leurs fonctions des juges de la Cour suprême évincés par l'ancien président, Pervez Musharraf, en novembre dernier.
M. Musharraf a été obligé de donner sa démission du poste de président du Pakistan le 18 août dernier sous menace de destitution. L'élection d'un nouveau président du Pakistan a été fixée au 6 septembre prochain.
Le PPP qui a le plus de sièges au parlement a présenté comme candidat à la présidentielle Asif Ali Zardari, veuf de la défunte Benazir Bhutto, assassinée le 27 décembre 2007, qui se trouve à la tête du parti depuis la mort de son épouse.
Mais, la Ligue musulmane du Pakistan-Nawaz propose son porpre candidat - l'ancien président de la Cour suprême Saeed uz Zaman Siddiqui.
Le PPP et la PML-N ont formé une coalition précaire à l'issue des législatives en février 2008. Bien des politologues prévoyaient déjà à l'époque le "divorce" imminent des partenaires de la coalition.
La question du rétablissement dans leurs fonctions des juges de la Cour suprême évincés par l'ancien président, Pervez Musharraf, est devenue une vraie "pomme de discorde". Asif Ali Zardari a promis à Nawaz Sharif de le soutenir dans une procédure parlementaire appropriée, mais le remettait toujours à plus tard de peur que la Cour suprême reconstituée n'annule une amnistie générale décrétée par M. Musharraf, qui exemptait Mme Bhutto et son époux de graves accusations de corruption.