Il s'agit d'un colloque, organisé par la Société allemande de politique étrangère (DGAP) intitulé "Après la guerre dans le Caucase: perspectives et scénario".
"Le Conseil Russie-OTAN aurait dû poursuivre son travail, mais sous un angle un peu différent. Il faudrait sans doute essayer de le transformer en instrument de définition conjointe d'une nouvelle situation dans le Caucase du Sud", a indiqué le politologue.
Les Etats-Unis ont convoqué mardi dernier à Bruxelles une réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères des 26 pays membres de l'OTAN pour élaborer une position commune de l'Alliance envers la Russie à la lumière du conflit en Ossétie du Sud (république autoproclamée sur le territoire géorgien). Dans la déclaration finale de cette réunion ministérielle, la Russie a été accusée d'usage disproportionné de la force en Ossétie du Sud. L'OTAN a déclaré la suspension des réunions du Conseil Russie-OTAN à tous les niveaux tant que la Russie ne remplirait pas dans son intégralité le plan "Medvedev-Sarkozy" de règlement des conflits en Géorgie.
D'autre part, le délégué permanent russe auprès de l'OTAN, Dmitri Rogozine, a fait savoir jeudi 21 août que le ministère russe de la Défense suspendait sa coopération militaire avec l'Alliance.
D'après M. Riecke, en intervenant en Géorgie, la Russie s'est montrée prête à défendre ses intérêts dans la région, y compris manu militari, et ce, au détriment des intérêts de l'OTAN et de l'Occident. Par ailleurs, estime l'expert, compte tenu de la situation qui prévaut actuellement dans le Caucase, l'OTAN ne reste pas à l'écart du conflit, mais en fait partie.
Les consultations de l'administration russe sur l'avenir des relations avec l'OTAN auront lieu dimanche 24 août.
Dans la nuit du 7 au 8 août, la Géorgie a agressé la république autoproclamée d'Ossétie du Sud. L'armée géorgienne a pilonné la capitale sud-ossète, Tskhinvali, la rayant pratiquement de la carte et tuant de très nombreux civils. Pour y mettre un terme, la Russie a lancé une opération visant à contraindre Tbilissi à la paix. A cet effet, elle a introduit dans la région 10.000 militaires et des centaines d'unités de matériel de guerre pour appuyer les 600 soldats de la paix qui s'y trouvaient déjà. Le 12 août, le président russe Dmitri Medvedev a annoncé la fin de l'opération et le 22 août, Moscou a affirmé avoir terminé le retrait de ses troupes vers les positions établies en 1999 par la Commission mixte de contrôle pour le règlement du conflit osséto-géorgien.