La tragédie n'est pas à Tbilissi, mais à Tskhinvali (Guerguiev)

S'abonner
TSKHINVALI, 21 août - RIA Novosti. Il n'y a pas eu de tragédie à Tbilissi, mais il y en a eu une à Tskhinvali où des milliers de personnes ont été ensevelies vives dans une ville endormie, a estimé jeudi le célèbre chef d'orchestre Valeri Guerguiev, venu dans la capitale sud-ossète pour donner un concert requiem, rapporte le correspondant de RIA Novosti sur place.

Dans la nuit du 7 au 8 août, la Géorgie a agressé la république autoproclamée d'Ossétie du Sud. L'armée géorgienne a pilonné la capitale sud-ossète, Tskhinvali, la rayant pratiquement de la carte et tuant de très nombreux civils. Pour y mettre un terme, la Russie a lancé une opération visant à contraindre Tbilissi à la paix. A cet effet, elle a introduit dans la région 10.000 militaires et des centaines d'unités de matériel de guerre pour appuyer les 600 soldats de la paix qui s'y trouvaient déjà. Le 12 août, le président russe Dmitri Medvedev a annoncé la fin de l'opération et le 18 août, Moscou a commencé le retrait de ses troupes vers les positions établies en 1999 par la Commission mixte de contrôle pour le règlement du conflit osséto-géorgien.

"La communauté internationale frémit à l'idée de voir les chars russes à Tbilissi, mais ne parle pas de ces milliers de personnes qui ont été ensevelies vives dans une ville endormie", a regretté le musicien.

Musicien illustre, Valeri Guerguiev travaille actuellement avec les orchestres les plus réputés du monde. Directeur musical invité de l'Orchestre philharmonique de Rotterdam depuis 1995 et directeur artistique du Théâtre Mariinski de Saint-Pétersbourg depuis 1996, il a occupé, de 1997 à 2002, le poste de premier chef invité du Metropolitan Opera de New York. Le 1er janvier 2007, il a également pris la tête de l'Orchestre symphonique de Londres.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала