Les postes de contrôle russes "Kverneti", "Prisi", et "Paouk" ont enregistré cinq survols d'aéronefs Sud entre dimanche, à 21h10, et lundi, à 05h05. Les aéronefs volaient à des altitudes allant jusqu'à 3.000 m.
Le survol de la zone du conflit osséto-géorgien est une violation flagrante du protocole 24 adopté par la Commission de contrôle mixte pour le règlement du conflit osséto-géorgien le 30 juillet 2002, a rappelé Vladimir Ivanov. Le commandement de la Force mixte insiste sur le respect des ententes et appelle les parties à ne pas attiser les tensions dans la zone du conflit, selon lui.
Au cours de la période soviétique, l'Ossétie du Sud avait le statut de région autonome au sein de la Géorgie. Le premier président géorgien Zviad Gamsakhourdia a supprimé son autonomie. Indignées par cette démarche, les autorités sud-ossètes ont organisé une riposte armée contre la Géorgie. A la suite des hostilités, qui ont duré jusqu'en 1992, Tbilissi a perdu le contrôle de la région. L'Ossétie du Sud cherche depuis à se faire reconnaître par la communauté internationale, mais la Géorgie la considère comme une partie constitutive de son territoire. La paix dans la zone du conflit est maintenue par un contingent mixte composé de trois bataillons (russe, géorgien et nord-ossète) forts de 500 hommes chacun.
L'organe chargé de régler le conflit - la Commission mixte de contrôle - est coprésidé par la Russie, la Géorgie, l'Ossétie du Nord et l'Ossétie du Sud. Depuis quelque temps, les autorités géorgiennes remettent en cause le format de la commission, les autres parties aux négociations n'étant pas d'accord avec cette position de Tbilissi.