"Je ne vois pas pourquoi la Lituanie devrait s'engager sur ce plan. Les négociations avec la Pologne ne sont pas encore achevées et la Lituanie ne mène jusqu'à présent aucune négociation sur cette question, avec personne", a affirmé M. Adamkus interrogé par des journalistes.
Plus explicite encore, le président lituanien a poursuivi: "Si je devais annoncer ma décision définitive, je me prononcerais contre les éléments de ce système en Lituanie".
Prétextant une menace balistique iranienne, les Etats-Unis envisagent d'installer dix missiles intercepteurs en Pologne et un radar en République tchèque. La Russie craint que ces éléments ne mettent sa sécurité en péril.
Face aux difficultés rencontrées dans les négociations avec la Pologne (Varsovie exige, selon certains experts, 20 milliards de dollars en échange de son autorisation d'accueillir les missiles mais Washington ne se dit actuellement prêt qu'à verser dix fois moins), le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, a déclaré, recevant au Pentagone le premier ministre lituanien Gediminas Kirkilas début juin, que la Lituanie présentait une "bonne alternative".