Le 4 juin, la Douma russe a voté une résolution évoquant une éventuelle dénonciation du Traité russo-ukrainien d'amitié, de coopération et de partenariat en cas d'adhésion de Kiev à l'OTAN.
Deux messages portant sur le sort du Traité et l'annulation des "listes noires" des personnalités politiques interdites d'entrée dans l'un ou l'autre des pays ont été adoptés dimanche à Odessa, en Ukraine, a annoncé lundi à RIA Novosti le député Dmitri Sabline (Russie unie).
Un des messages stipule: "étant donné l'aspiration des deux peuples frères à l'amitié, au bon voisinage et à la coopération, et leurs liens spirituels, économiques et politiques, constatant la portée du partenariat stratégique des deux pays dans un climat de confiance et de compréhension mutuelle", les députés jugent nécessaire de mener des négociations "urgentes et profondes" entre les deux pays dans le but de surmonter les obstacles à la prolongation du Traité.
Les parlementaires estiment que le traité a besoin d'être approfondi par des accords dans les domaines prioritaires de la coopération ukraino-russe.
En mai, Kiev a interdit au maire de Moscou Iouri Loujkov d'entrer en Ukraine en raison de ses propos relatifs à Sébastopol. En réponse, la Russie a pris des mesures semblables à l'égard de politiques ukrainiens dont les noms n'ont pas été divulgués par Moscou.
Les députés jugent que ces interdictions ne sont ni raisonnables, ni acceptables pour mener une discussion. "Même sans partager l'opinion de qui que ce soit, nous devons être sûrs de notre capacité d'écouter", estiment-ils.
Les députés se sont opposés aux tentatives d'attiser la haine et les discordes entre les deux peuples.
Les députés du bloc de la première ministre Ioulia Timochenko, ayant dans l'ensemble soutenu ces messages, ont néanmoins émis une réserve selon laquelle "l'Ukraine et la Russie jugent inacceptables les actions portant atteinte à l'intégrité territoriale de deux pays et s'engagent à prendre des mesures juridiques adéquates pour couper court à ces actions".