Conflits dans l'espace postsoviétique: l'UE veut participer au règlement avec l'accord de la Russie

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Il sera question des conflits gelés dans l'espace postsoviétique lors du prochain sommet Russie-UE qui se déroulera à Khanty-Mansiisk fin juin, a estimé lundi le délégué permanent russe auprès de l'Union européenne Vladimir Tchijov dans le cadre d'un duplex Moscou-Bruxelles organisé par RIA-Novosti.
MOSCOU, 23 juin - RIA Novosti. Il sera question des conflits gelés dans l'espace postsoviétique lors du prochain sommet Russie-UE qui se déroulera à Khanty-Mansiisk fin juin, a estimé lundi le délégué permanent russe auprès de l'Union européenne Vladimir Tchijov dans le cadre d'un duplex Moscou-Bruxelles organisé par RIA-Novosti.

"Nous nous préparons à une discussion sur les conflits gelés dans l'espace postsoviétique lors du prochain sommet Russie-UE. L'Union européenne ne cache pas sa volonté de s'impliquer plus énergiquement dans leur règlement", a indiqué le diplomate.

Et d'ajouter que l'engagement de l'Union européenne dans le règlement de ces conflits ne doit pas affecter les formats de règlement en place.

"Nous sommes prêts à en discuter à condition que cela n'affecte pas les formats actuels des processus de négociations. S'agissant du Haut-Karabakh, on constatera la présence du Groupe de Minsk de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Le Groupe de Minsk a trois coprésidents, dont un représentant de l'Union européenne. Par conséquent, l'UE est d'ores et déjà impliquée dans ce processus de règlement. Il existe aussi des formats de règlement appropriés des conflits abkhazo-géorgien et osséto-géorgien", a poursuivi M. Tchijov.

En 1988, le Haut-Karabakh, peuplé majoritairement d'Arméniens, a proclamé son indépendance vis-à-vis de la RSS d'Azerbaïdjan. Après la création de la République du Haut-Karabakh en 1991, des hostilités y ont éclaté à l'issue desquelles Bakou a perdu le contrôle de la région, ainsi que de sept autres districts limitrophes. Les hostilités ont cessé dans la zone du conflit le 12 mai 1994 à l'issue de la signature à Bichkek, au Kirghizstan, d'un cessez-le-feu toujours en vigueur.

Depuis 1992, des négociations sur le règlement du conflit du Haut-Karabakh se poursuivent dans le cadre du Groupe de Minsk de l'OSCE dont les coprésidents sont la Russie, les États-Unis et la France.

L'Azerbaïdjan insiste sur la préservation de son intégrité territoriale, alors que l'Arménie défend les intérêts de la république autoproclamée du Haut-Karabakh qui n'est pas partie aux négociations.

A l'époque de l'URSS, l'Ossétie du Sud avait le statut de région autonome au sein de la République de Géorgie. En 1991, le premier président géorgien, Zviad Gamsakhourdia a annulé ce statut, provoquant un conflit meurtrier. Tbilissi a perdu le contrôle du territoire sud-ossète en 1992. La paix dans la zone du conflit osséto-géorgien est maintenue grâce à un contingent composé de trois bataillons (russe, géorgien et ossète), fort de 500 hommes chacun.

La Commission mixte de contrôle avec des coprésidents russe, géorgien, nord-ossète et sud-ossète est le principal mécanisme de règlement du conflit. Ces derniers temps, Tbilissi met en cause le travail mené dans ce format, contrairement aux autres participants au processus de négociations.

L'ancienne république autonome d'Abkhazie a proclamé son indépendance envers la Géorgie après la chute de l'URSS en 1991. Des affrontements meurtriers ont opposé les Abkhazes aux forces militaires géorgiennes à partir de 1992 et n'ont cessé qu'après l'intervention d'une force internationale de maintien de la paix. Président depuis 2004, Mikhaïl Saakachvili a promis de rétablir l'autorité de Tbilissi sur la région sécessionniste. Les négociations sur le règlement du conflit sont suspendues depuis 2006.

Ces derniers temps, l'Abkhazie signale une forte concentration de troupes géorgiennes à sa frontière. Tbilissi dément. Compte tenu de la nouvelle dégradation de la situation dans la zone du conflit abkhazo-géorgien, la Russie y a augmenté les effectifs de son contingent de paix en mai, atteignant 2.500 hommes alors que la limite autorisée est de 3.000.

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