La décision d'envoyer à Beyrouth une délégation composée des ministres des Affaires étrangères du Qatar, de l'Algérie, de Djibouti, du Yémen, de la Jordanie, des Emirats arabes unis, du Maroc et d'Oman, ainsi que du secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa a été adoptée dimanche dernier au Caire lors d'une réunion d'urgence de la Ligue arabe.
La délégation a pour mission de contribuer à l'arrêt des violences qui se déchaînent depuis plusieurs jours au Liban entre les partisans du gouvernement et ceux de l'opposition. Elle doit aussi aider à résoudre la crise politique libanaise.
L'opposition réclame la mise en place d'un gouvernement d'union nationale et l'élaboration d'une nouvelle loi électorale.
Ce n'est pas le premier essai de la Ligue arabe visant à désamorcer la crise au Liban. Fin 2007, elle avait adopté un plan pour le règlement du conflit politique dans ce pays.
Cependant, en raison de divergences inconciliables entre les prises de position des parties libanaises adverses, ce plan n'a jamais été réalisé. Tous les efforts de médiation d'Amr Moussa, qui s'est rendu à plusieurs reprises à Beyrouth, n'ont abouti à rien.
Qui plus est, l'unité fait toujours défaut au sein du monde arabe sur la question du Liban. Ainsi, certains Etats arabes, derrière l'Arabie saoudite et l'Egypte, soutiennent la majorité au pouvoir, alors que d'autres, et avant tout la Syrie, épousent la cause de l'opposition libanaise.
