"Une nouvelle réalité s'est créée au Kosovo, et le problème de reconnaissance nous préoccupe sérieusement", a dit la diplomate, intervenant lors d'une conférence consacrée à la politique extérieure dans les Balkans au XXIe siècle.
La chef de la diplomatie grecque a tenu à préciser que ce n'était pas la reconnaissance de l'indépendance, mais la stabilisation de la situation au Kosovo et le respect des droits des minorités ethniques dans la province qui comptaient le plus.
"La voie de la solution du problème sera longue et difficile. La Grèce poursuivra ses efforts pour maintenir la stabilité dans la région, sans négliger aucun problème", a indiqué Mme Bakoyannis.
La ministre a réaffirmé que la Grèce soutenait la perspective d'adhésion à l'Union européenne (UE) de tous les pays de la région, y compris de la Serbie.
Le Kosovo indépendant a déjà été reconnu par plus d'une trentaine de pays, y compris par les Etats-Unis et de nombreux pays d'Europe. Tout comme la Chine, l'Inde et l'Espagne, la Russie soutient la Serbie et refuse de reconnaître l'indépendance proclamée unilatéralement par Pristina, qu'elle considère comme parfaitement illégitime.