M. Sloutski est le premier vice-président du Comité pour les Affaires internationales de la Douma (Chambre basse du parlement russe).
"Les résultats du sommet de l'OTAN à Bucarest, où la sensation tant attendue qu'aurait provoquée l'admission de la Géorgie et de l'Ukraine à l'Alliance n'a pas eu lieu, pourraient être qualifiés de succès de la diplomatie russe, mais on doit se rendre bien compte que ce succès pourrait s'avérer de courte durée si la Russie n'arrive pas à persuader l'Occident de l'inutilité politique de l'inclusion de Kiev et de Tbilissi au Plan d'action pour l'adhésion (MAP) établi par l'OTAN", a averti le député.
Selon M. Sloutski, les négociations, tant celles du sommet de l'OTAN à Bucarest que celles de la rencontre des présidents russe et américain à Sotchi, méritent une évaluation positive, bien qu'il soit sans doute prématuré d'évoquer une percée.
"En attendant, les divergences ne sont pas moins nombreuses qu'autrefois, mais sur toutes les questions, y compris sur les problèmes du bouclier antimissile et du Traité sur les forces conventionnelles en Europe (FCE), on constate la volonté réciproque des parties de chercher et de trouver des compromis", a fait remarquer le parlementaire.
Et d'ajouter que la Russie et les Etats-Unis s'engageaient à présent dans une nouvelle étape de leur coopération bilatérale.
"La rencontre de Sotchi permet de parler du début d'une nouvelle étape dans les relations russo-américaines. Dans les conditions compliquées de la situation internationale actuelle, la Russie et l'Occident seront tout simplement obligés d'agir de concert face à des menaces globales communes", a conclu M. Sloutski.