Cet appel a été lu par le chef du Parti populaire, Koba Davitachvili, lors d'une manifestation de l'opposition organisée devant le siège du parlement géorgien.
Plus de mille opposants se sont rassemblés dimanche dans le centre de Tbilissi. Les leaders de l'opposition géorgienne, dont la principale revendication est la remise en cause des résultats de l'élection présidentielle du 5 janvier qu'ils ne reconnaissent pas, appellent à ouvrir un dialogue direct avec les Abkhazes en vue de régler le conflit.
Le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé jeudi dernier la levée des restrictions instaurées en 1996 contre le régime séparatiste abkhaze dans le domaine du commerce, des finances et des transports. Evitant tout lien entre cette décision et la proclamation unilatérale de l'indépendance du Kosovo, Moscou précise que la situation dans la zone du conflit a évolué depuis 1996 et reproche à la Géorgie le non-respect de ses engagements.
Les républiques sécessionnistes d'Abkhazie (nord-ouest), d'Adjarie (sud-ouest) et d'Ossétie du Sud (nord) ont proclamé leur indépendance après la chute de l'URSS, mais seule l'Adjarie est rentrée dans le giron géorgien. Des affrontements meurtriers qui ont opposé Abkhazes et Sud-Ossètes à la Géorgie à partir de 1992 n'ont cessé qu'après l'intervention d'une force internationale de maintien de la paix. Elu en 2004, le président Mikhaïl Saakachvili a promis de rétablir l'autorité de Tbilissi sur les régions séparatistes.