Fin janvier, Bruxelles a invité la Serbie a intensifier sa coopération avec l'UE afin de se rapprocher des normes communautaires.
"La démarche de Bruxelles, qui nous propose de signer un accord politique tout en envoyant une mission au Kosovo pour morceler notre pays, est une duperie. En signant cet accord, la Serbie donnera de fait son consentement à l'indépendance du Kosovo et sera le premier Etat à l'avoir indirectement reconnue", lit-on dans une déclaration de M. Kostunica diffusée mardi.
"Le parlement doit se réunir au plus vite, avant que l'indépendance du Kosovo ne soit proclamée à titre unilatéral, afin d'élaborer des décisions sur la mission de l'UE et l'accord avec l'Union européenne conformément à la Constitution et aux résolutions adoptées plus tôt", a déclaré le premier ministre serbe.
La prochaine session du parlement doit avoir lieu en mars.
Lundi dernier, les pays membres de l'Union européenne ont préalablement approuvé l'idée d'envoyer une mission de police et d'administration civile au Kosovo qui cherche à se séparer de la Serbie.
Selon M. Kostunica, la décision de l'UE constitue une menace directe pour la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Serbie. Il estime qu'au mépris des normes du droit international, l'Union européenne contribue à la création d'un "pseudo-Etat albanais sur le territoire serbe".
