Comme le fait savoir la télévision, M. Musharraf vient de signer le document mettant fin à l'état d'urgence au Pakistan. On annonce également le rétablissement intégral de la Constitution pakistanaise, mise en suspens pendant cette période.
La levée de l'état d'urgence donne également le coup d'envoi de la campagne électorale pour les élections législatives pakistanaises qui auront lieu le 8 janvier prochain.
Le Parti du peuple pakistanais (PPP) dirigé par Benazir Bhutto et la Ligue musulmane du Pakistan (LMP) de Nawaz Sharif participeront aux élections.
Le président Musharraf a prêté serment le 29 novembre pour un nouveau mandat de cinq ans après avoir déposé l'uniforme la veille, ce qui constituait la principale condition du renouvellement de ses fonctions. Il est de la sorte devenu le premier président civil de ce pays et a nommé Ashfaq Kiani au poste de commandant en chef des armées.
M. Musharraf avait pris le pouvoir en 1999 suite à un coup d'état et cumulait depuis lors les fonctions de chef des armées et de président du pays.
En raison de l'état d'urgence, la Constitution avaient été suspendue, les chaînes de télévision privées avaient été interdites d'antenne et des troupes avaient été déployées dans la capitale du Pakistan (Islamabad) et dans d'autres villes du pays.
Les autorités pakistanaises avaient expliqué la nécessité d'instaurer l'état d'urgence dans le pays par l'intensification des agissements des activistes islamistes dans les régions limitrophes de l'Afghanistan, ainsi que par l'augmentation du nombre d'attentats terroristes dans le pays.
L'instauration de l'état d'urgence au Pakistan avait été condamnée dans de nombreux Etats d'Occident et avait provoqué des manifestations massives de protestation de l'opposition dans le pays.
