Lors d'une rencontre avec le président Poutine, les leaders des partis Russie juste (social-démocrate), Russie unie (centre droite), Force citoyenne (libéral) et le Parti agraire (gauche) ont proposé lundi la candidature de M. Medvedev pour l'élection présidentielle du 2 mars 2008, afin qu'il assure la continuité de la ligne politique actuelle.
"Bien sûr, c'était un impromptu, mais un impromptu préparé d'avance. Poutine dans le rôle de premier ministre est une perspective attrayante, mais, franchement, je ne croyais pas à un tel arrangement", a indiqué le rédacteur en chef du journal Les Nouvelles de Moscou dans un entretien à RIA Novosti.
Cette évolution ressemble, selon lui, à une refonte capitale du système politique russe.
"Nous avons l'habitude de croire que celui qui occupe le principal bureau du Kremlin est bien le chef unique. Il peut porter différents noms- tsar, secrétaire général ou président, mais cette fonction est unique et suprême. Alors qu'on nous propose aujourd'hui une équation à deux inconnues égales, avec peut-être, dans un premier temps, un léger déséquilibre en faveur de Poutine", a estimé Vitali Tretiakov.
Selon lui, au cours des prochains mois, voire des deux prochaines années, Vladimir Poutine aura plus de poids que M. Medvedev.