"La candidature de M. Medvedev constitue une véritable surprise, étant donné que les analystes européens étaient enclins à considérer que Poutine choisirait un successeur plus dur, appartenant aux "siloviki" (responsables des ministères et des services chargés de la défense et de la protection de l'ordre public)", a indiqué M. Rar.
Cependant, cette nouvelle est perçue favorablement, étant donné le soutien de M. Medvedev à l'économie de marché, à laquelle il croit fermement.
"Pendant la deuxième moitié de la présidence de Poutine, c'est Medvedev qui était en charge du bloc de réformes sociales et économiques et qui a créé un réseau social en Russie. Visiblement, ses réussites ont été appréciées non seulement par Poutine mais aussi par la population russe, auprès de laquelle sa cote de popularité a grimpé dernièrement", a-t-il poursuivi.
M. Rar ne doute pas que Medvedev sache obtenir le soutien de Russie unie et de l'ensemble des partis favorables au renforcement de l'économie de marché et de la démocratie dans le pays.
"Je pense que M. Medvedev sera un président politiquement fort, et les scénarios voulant que M. Poutine conserve les rênes du pouvoir, tant redoutés par les analystes européens, ont peu de chances de voir le jour", a fait remarquer M. Rar.
S'il est possible que les "siloviki" s'effacent provisoirement, il "est peu probable qu'ils se rendent complètement", a conclu le spécialiste.