Attentat au Pakistan: une tentative d'empêcher la réconciliation entre Musharraf et Bhutto (sénateur russe)

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L'attentat de Karachi avait pour but d'empêcher l'instauration d'une verticale du pouvoir avec, à son sommet, le président Pervez Musharraf et l'ancienne première ministre Benazir Bhutto, estime le président du Comité des affaires internationales du Conseil de la fédération Mikhaïl Marguelov.
MOSCOU, 19 octobre - RIA Novosti. L'attentat de Karachi avait pour but d'empêcher l'instauration d'une verticale du pouvoir avec, à son sommet, le président Pervez Musharraf et l'ancienne première ministre Benazir Bhutto, estime le président du Comité des affaires internationales du Conseil de la fédération Mikhaïl Marguelov.

Soucieux de parvenir à un compromis sur les questions fondamentales, M. Musharraf et Mme Bhutto pourront réconcilier un jour les principales forces politiques du pays. L'attentat terroriste "devait anéantir tout espoir de réconciliation", a déclaré vendredi M. Marguelov aux journalistes.

Selon lui, si Mme Bhutto avait été atteinte, "cela aurait eu des conséquences imprévisibles". "Dans un pays en proie à une tension extrême, cela aurait pu déclencher n'importe quoi, même une guerre civile", a-t-il indiqué.

Le sénateur a refusé d'émettre une supposition quant à l'identité des forces responsables de cet attentat sanglant. "Il est clair que Benazir Bhutto ne manque pas d'ennemis, tant parmi les partisans de Pervez Musharraf que parmi les islamistes doctrinaires", a-t-il ajouté.

M. Marguelov a qualifié Mme Bhutto de personnalité "capable de consolider les forces d'opposition et de redevenir première ministre". A son avis, elle est en mesure de "limiter l'influence des formations proprésidentielles" et d'engager une lutte conte "les islamistes et les extrémistes radicaux".

Le sénateur russe a espéré que la situation dans ce pays se normaliserait et que les prochaines élections parlementaires créeraient des conditions propices à un "compromis entre les forces au pouvoir et l'opposition".

"Tout conflit non réglé au Moyen-Orient recèle une menace de guerre. Or, dans un pays qui possède l'arme nucléaire et qui abrite des groupes islamistes radicaux, les conséquences d'une guerre civile seraient imprévisibles", a conclu M. Marguelov.

La veille, deux explosions se sont produites au moment où le cortège de Benazir Bhutto, revenue dans sa Patrie après huit années d'exil, suivait une rue au centre de Karachi. Des dispositifs d'explosion avaient éclaté à 5-7 mètres à peine du véhicule blindé où se trouvaient Mme Bhutto et quelques-uns de ses partisans.

Les dernières informations font état de 140 morts et de plus de 500 blessés. D'après les autorités pakistanaises, il s'agit d'un des attentats terroriste les plus sanglants de l'histoire du pays.

Mme Bhutto est sortie indemne de l'attentat.

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