"La situation actuelle en Géorgie est manifestement tendue", a déclaré M. Tefft, avant d'ajouter que "la politique démocratique pouvait parfois revêtir des formes trop émotionnelles".
"Afin d'assurer un véritable progrès démocratique en Géorgie, il faut savoir dialoguer de manière civilisée. Tous les groupes politiques doivent se soumettre à la même exigence: faire des intérêts de la Géorgie l'objectif primordial de leurs activités et être fidèles aux normes et idéaux démocratiques", a indiqué l'ambassadeur. Il a mis l'accent sur la nécessité de "rendre transparent le travail du gouvernement". "Les accusations formulées doivent faire l'objet d'une enquête juste et exhaustive. Il ne faut jamais oublier que la suprématie de la loi revêt un caractère fondamental pour tous les pays démocratiques", a rappelé le diplomate américain.
Commentant la déclaration d'Irakli Okrouachvili (ancien ministre géorgien de la Défense, actuellement accusé de corruption) selon laquelle les Etats-Unis étaient au courant de l'assassinat envisagé de l'homme d'affaire géorgien Badri Patarkatsichvili, M. Tefft a dit que "les affirmations d'Okrouachvili étaient plus ou moins compréhensibles", mais que "par la suite, il a renié ses paroles". "Il n'en reste pas moins que je serais heureux de faire la lumière sur ce malentendu", a souligné l'ambassadeur.
"Nous avons été étonnés d'apprendre que le gouvernement américain aurait été au courant des faits mis à la base de l'accusation. Certes, je n'en savais rien, mais avant de faire des commentaires, j'ai jugé nécessaire de procéder à une enquête. Nous n'avons pas obtenu de preuves attestant que quelqu'un, au sein du gouvernement américain, était au courant de ce complot", a assuré l'ambassadeur.
M. Tefft a également confirmé avoir rencontré M. Okrouachvili après sa démission. "Rencontrer les personnalités politiques fait partie de mes attributions. Tous les diplomates américains dans tous les pays du monde sont tenus d'entretenir des contacts avec les représentants de la classe politique dans les pays où ils travaillent. J'ai régulièrement rencontré Irakli Okrouachvili quand il était ministre. Nous avons également eu des rencontres après sa démission", a souligné l'ambassadeur américain.
