Le directeur général du Centre d'études politiques Igor Bounine qualifie de tout à fait logique le désir de Russie unie de ne laisser à la tête de sa liste électorale qu'une seule figure, celle du président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine.
"C'est tout à fait logique. Du moment que Vladimir Poutine a accepté de conduire la liste électorale de Russie unie, qui peut se mettre à côté de lui?", a dit le politologue.
Et d'ajouter que, si c'est juridiquement possible, les membres de Russie unie font bien de renoncer à la "troïka" fédérale pour se concentrer davantage sur les régions.
Selon Igor Bounine, la "troïka" dans le cas de ce parti ne produirait tout simplement pas l'effet voulu sur les électeurs.
Le président de la fondation Politika, Viatcheslav Nikonov, est à peu près du même avis. L'analyste estime notamment que la décision de mettre en tête de la liste fédérale de Russie unie le seul Vladimir Poutine ou de former tout de même une "troïka" fédérale n'a pas d'importance sur le plan électoral.
"Le fait que Vladimir Poutine conduise la liste du parti est déjà très significatif en soi", a-t-il supposé, en faisant remarquer que n'importe quelle figure susceptible d'entrer dans la "première troïka" serait certainement fade en comparaison avec le président du pays.
Or, Viatcheslav Nikonov n'a pas exclu non plus que les militants de Russie unie n'aient pas réussi à s'entendre sur les candidatures qui pourraient figurer à côté de celle de Vladimir Poutine.
Lundi dernier, premier jour des travaux du congrès préélectoral de Russie unie, le président Vladimir Poutine a accepté la proposition de conduire la liste fédérale de ce parti politique aux futures élections à la Douma.
