Dans son discours prononcé à Brighton, à la conférence annuelle du Parti libéral démocrate britannique, M. Barroso a déclaré que l'UE attachait une grande importance à l'ouverture du marché international des ressources énergétiques, mais qu'elle ne serait pas "naïve" dans les questions relatives à l'acquisition des actifs énergétiques par les sociétés étrangères.
"Une société nationale est l'unique fournisseur de gaz à cinq pays de l'UE", a rappelé M. Barroso, pensant à Gazprom.
"Pour protéger l'ouverture de notre marché, nous devons établir des conditions sévères pour l'acquisition des actifs par les sociétés des Etats qui ne font pas partie de l'UE. Nous pouvons être ouverts, mais ne devons pas être naïfs", a affirmé le président de la Commission européenne. Selon M. Barroso, les nouvelles règles, qui déterminent les mécanismes permettant de protéger le marché énergétique de l'UE contre les investissements non commerciaux étrangers, garantissent "un marché énergétique plus ouvert et plus juste".
L'Union européenne envisage de publier mercredi prochain les projets de documents imposant des restrictions sur les investissements des pays tiers dans le secteur énergétique de l'UE. Outre la limitation des investissements non commerciaux réalisés dans l'économie européenne par les entreprises publiques des pays hors de l'UE, ces documents prévoient également le "principe de réciprocité" qui autorise l'Union européenne à introduire des restrictions dans le cas où un pays limiterait sur son territoire les investissements des sociétés européennes.
Le porte-parole de Gazprom a déclaré à RIA Novosti que le consortium commenterait cette situation mercredi, après la prise de la décision par la Commission européenne.