Nucléaire iranien: Téhéran rejette les exigences du CS et réclame de nouvelles initiatives

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Le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale d'Iran Ali Larijani a de nouveau rejeté mercredi l'exigence du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies d'introduire un moratoire sur l'enrichissement d'uranium, rapporte le correspondant de RIA Novosti sur place.
TEHERAN, 12 septembre - RIA Novosti. Le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale d'Iran Ali Larijani a de nouveau rejeté mercredi l'exigence du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies d'introduire un moratoire sur l'enrichissement d'uranium, rapporte le correspondant de RIA Novosti sur place.

M. Larijani a prôné de nouvelles initiatives de la part de l'Occident pour résoudre le problème nucléaire iranien.

"Nous avons exposé nettement et explicitement notre position sur la question du moratoire sur les travaux d'enrichissement d'uranium", a-t-il déclaré devant les journalistes à Téhéran.

Et d'ajouter que de "nouvelles initiatives" sont nécessaires de la part de l'Occident.

Qui plus est, le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale d'Iran est persuadé que le problème nucléaire iranien pourrait être réglé à condition que les parties participant aux négociations sur l'Iran fassent preuve de bonne volonté.

Les Six exigent de Téhéran qu'il suspende ses travaux d'enrichissement d'uranium pour prouver le caractère pacifique de son programme nucléaire. Qui plus est, ils soupçonnent les autorités iraniennes d'essayer de créer l'arme nucléaire.

(Les Six, ce sont les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies - la Russie, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et la Chine plus l'Allemagne - ndlr.)

Vu le refus de Téhéran d'introduire un moratoire sur l'enrichissement d'uranium, le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies a adopté deux résolutions 1737 et 1747 prévoyant des sanctions contre les programmes nucléaire et balistique de l'Iran. Quoi qu'il en soit, Téhéran a refusé de se plier aux exigences desdits documents, en les qualifiant de parfaitement "illégitimes". Pire, le président Mahmoud Ahmadinejad a même annoncé en avril dernier que l'Iran passait du stade expérimental scientifique de l'enrichissement d'uranium à la production industrielle de combustible nucléaire.

Cependant, au début de l'été, suite à une rencontre du secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale de l'Iran (SNSC) Ali Larijani avec le président de l'Agence internationale de l'énergie atomique Mohamed El-Baradeï, Téhéran a relancé sa coopération avec l'AIEA, cherchant à persuader la communauté internationale du caractère strictement pacifique de son programme nucléaire.

Enfin, en août dernier, lors du dernier tour des négociations à Téhéran, l'Iran et l'AIEA se sont entendus sur un plan de travail dans le cadre duquel le premier doit répondre à un ensemble de questions en suspens sur son programme nucléaire. Or, les autorités iraniennes ne cachent pas qu'en élargissant sa coopération avec l'AIEA, Téhéran cherche à éviter l'adoption d'une nouvelle résolution du Conseil de sécurité de l'Onu sur l'Iran. Dans le même temps, Téhéran exclut catégoriquement toute possibilité de moratoire sur ses travaux d'enrichissement d'uranium, soulignant qu'en vertu du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), l'Iran a le droit légitime de développer des technologies nucléaires civiles.

Quoi qu'il en soit, certains membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu, notamment les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France, ont exhorté une nouvelle fois à durcir la pression sur Téhéran et à entamer la mise au point d'un projet de nouvelle résolution qui prévoie des sanctions supplémentaires à l'encontre de l'Iran.

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