"Nous n'acceptons pas le plan d'un Kosovo indépendant", a déclaré M. Tadic lors d'une conférence de presse. Dans le même temps, le président serbe a noté qu'il ne faut pas "sous-estimer la capacité de Belgrade de réaliser un compromis" sur ce règlement, soulignant toutefois qu'"un compromis ne signifie pas l'indépendance".
Vendredi, le haut représentant de l'Union pour la politique extérieure et de sécurité Javier Solana et le président de la Commission européenne Jose Manuel Barroso ont débattu avec le président serbe du règlement au Kosovo.
Les leaders de l'Union sont confrontés à la tache de trouver une solution concertée pour la Serbie, les dirigeants des Albanais de souche au Kosovo et pour d'autres joueurs internationaux, la Russie et les Etats-Unis, a indiqué la porte-parole de Solana, Cristina Gallach.
La Russie propose de poursuivre les négociations entre Pristina et Belgrade et estime que le règlement du problème du Kosovo doit être acceptable pour toutes les parties en présence. Le projet de résolution présenté par les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne propose au contraire d'adopter le plan d'Ahtisaari qui octroie au Kosovo l'indépendance au bout des 120 jours prévus pour les négociations.
Nous devons comprendre que les positions des parties restent différentes, a poursuivi la porte-parole, soulignant que le règlement du Kosovo est la question numéro un dans les priorités de politique extérieure de l'Union, en raison de son impact sur la stabilité européenne.