Le directeur du musée national de l'Ermitage, Mikhaïl Piotrovski, a fait savoir que le nouveau centre envisageait d'éditer un catalogue intégral des oeuvres italiennes conservées à l'Ermitage, d'organiser des stages réguliers pour des historiens et des spécialistes des beaux-arts, de soutenir des programmes de recherche universitaires, etc.
Selon le maire de Ferrare, Gaetano Sateriale, le centre sera non seulement un objet de fierté pour sa ville, mais aussi - et surtout - un endroit où des chercheurs russes pourront étudier le patrimoine culturel italien. "Ce n'est pas sans raison que ce projet n'a pas été appelé "L'Ermitage-Ferrare", mais "L'Ermitage-Italie". L'université de Ferrare se charge de mettre à leur disposition les connaissances de toute l'Italie, depuis la Renaissance", a promis M. Sateriale.
Aménagé au palazzo Ciglioli, un petit palais situé non loin de l'université de Ferrare, le centre abritera une quinzaine de chercheurs et plusieurs salles de conférence et d'exposition.
Tous les frais de locaux, soit environ 400 000 euros par an selon des estimations approximatives, seront à la charge de la partie italienne.
Outre le centre de recherche, l'Ermitage envisage d'ouvrir une représentation dont le siège sera installé au château d'Este, un des sites les plus pittoresque de Ferrare.
Le centre italien est le cinquième projet réalisé par l'Ermitage à l'extérieur de Saint-Pétersbourg: en 2000, il a ouvert ses salles dans le somptueux palais londonien de Somerset House; en 2001, au musée Guggenheim de Las Vegas; en 2004, à Amsterdam et en 2005, au kremlin de Kazan.
