L'action en justice géorgienne contre la Russie est une "initiative américaine" (Jirinovski)

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La Géorgie a intenté une action en justice contre la Russie auprès de la Cour européenne des droits de l'Homme avec le soutien des services secrets américains, estime le leader du parti des Libéraux-démocrates russes Vladimir Jirinovski.
MOSCOU, 26 mars - RIA Novosti. La Géorgie a intenté une action en justice contre la Russie auprès de la Cour européenne des droits de l'Homme avec le soutien des services secrets américains, estime le leader du parti des Libéraux-démocrates russes Vladimir Jirinovski.

"Ce n'est pas une initiative à eux (Géorgiens). Tout est fait avec le soutien des services secrets américains, pour envenimer les relations osséto-géorgiennes et les pousser jusqu'à la guerre (à la fin de l'URSS, l'Ossétie du Sud a proclamé son indépendance face à la Géorgie pour intégrer l'Ossétie du Nord, une république du Nord-Caucase russe, ndlr)", a indiqué M. Jirinovski dans un entretien à RIA Novosti lundi. "Il s'agit d'un scénario visant à aggraver encore plus les rapports entre la Russie et la Géorgie, pour, en prévision de 2008 (année des élections présidentielles en Russie, ndlr), nous organiser un deuxième Afghanistan", a ajouté le député russe.

"Ils (Géorgiens) doivent être reconnaissants que nous n'ayons pas mené à bien nos purges", a-t-il affirmé.

Le parlementaire russe estime que cette histoire d'action en justice n'aura aucune suite, la Russie ayant agi dans le cadre des normes juridiques. M. Jirinovski croit qu'en revanche Moscou devrait durcir sa politique à l'égard de la Géorgie. Le leader des Libéraux démocrates affirme notamment que la Russie ne doit pas rouvrir la liaison aérienne avec la Géorgie, mais au contraire envisager un durcissement du régime des visas envers les ressortissants géorgiens et une hausse des prix de l'énergie pour ce pays.

"Dans tout autre pays, des mesures de loin plus radicales auraient été prises", a résumé M. Jirinovski.

Lundi, la Géorgie a intenté une action en justice contre la Russie auprès de la Cour européenne des droits de l'Homme. Des faits de "violations grossières", de l'avis de Tbilissi, des droits de ressortissants géorgiens et de Géorgiens d'origine se trouvent à la base de cette action. D'après des données officieuses, le dossier comporte des témoignages d'expulsés et des copies de documents confirmant, selon Tbilissi, la légalité de leur séjour sur le territoire russe.

Selon diverses sources, ces expulsions ont concerné près de 600 personnes en situation irrégulière dans l'ensemble du pays, dont des chefs mafieux, d'après la police, sur 1 million de Géorgiens qui résident en Russie essentiellement pour des raisons économiques.

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