"Des milliers de faits de violation grossière des droits des ressortissants géorgiens et des Géorgiens d'origine lors d'opérations de reconduite à la frontière en Russie se trouvent à la base de cette action", a fait savoir le ministère dans une déclaration officielle.
L'action est officielle et cela signifie qu'elle vise la Fédération de Russie, a expliqué dans un entretien à RIA Novosti lundi la porte-parole du ministère géorgien de la Justice.
Selon des données officieuses, le dossier comporte des dépositions de ressortissants géorgiens expulsés de Russie et des copies des documents confirmant le caractère légal de leur séjour sur le territoire russe.
D'autre part, le dossier renferme les dépositions de Géorgiens se plaignant d'une attitude irrespectueuse à leur égard dans les maisons d'arrêts de la police de Moscou, affirme Tbilissi. L'accusation dispose de photos et de témoignages de Géorgiens gardés à vue, selon lesquels une assistance médiale leur aurait été refusée.
"Ces actes de Tbilissi ne contribuent pas à normaliser les rapports bilatéraux, ce à quoi aspire la Russie", a pour sa part indiqué le porte-parole de la diplomatie russe Mikhaïl Kamynine dans un entretien à RIA Novosti.
Selon diverses sources, les expulsions ont concerné quelque 600 personnes en situation irrégulière, dont des chefs mafieux, sur près d'un million de Géorgiens résidant en Russie.
