Nouvelle résolution sur l'Iran: la réponse d'Ahmadinejad frise l'arrogance (sénateur russe)

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La réponse du président iranien à la nouvelle résolution du Conseil de sécurité de l'ONU est "par trop audacieuse", a estimé lundi le président du Comité pour les Affaires internationales du Conseil de la Fédération (Chambre haute du parlement russe), Mikhaïl Marguelov.
MOSCOU, 26 mars - RIA Novosti. La réponse du président iranien à la nouvelle résolution du Conseil de sécurité de l'ONU est "par trop audacieuse", a estimé lundi le président du Comité pour les Affaires internationales du Conseil de la Fédération (Chambre haute du parlement russe), Mikhaïl Marguelov.

Commentant pour RIA Novosti les propos tenus par le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, le sénateur Marguelov a indiqué: "Les paroles du président de ce pays sur "la défaite et le déclin du régime démocratique-libéral", prononcées à titre de réponse à la nouvelle résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, apparaissent comme extrêmement audacieuses sinon arrogantes".

Et d'ajouter qu'un tel comportement de Téhéran ne fait que confirmer la supposition selon laquelle la gestion du système international est en train de vivre une crise.

"Par ailleurs, la détermination avec laquelle l'Iran insiste sur son droit d'enrichir de l'uranium conforte le soupçon que le "nucléaire civil" ne soit pas l'unique objectif du programme iranien", a relevé M. Marguelov, faisant remarquer qu'un tel ton vis-à-vis du Conseil de sécurité de l'ONU était, en règle générale, "emprunté par ceux qui envisagent de créer l'arme nucléaire bien que cela ne soit peut-être pas pour demain, mais dans cinq à six ans au plus tard".

C'est pourquoi, note le sénateur russe, il n'est pas à exclure que l'Iran puisse se retrouver très prochainement dans un "dangereux isolement ".

Cela dit, Mikhaïl Marguelov a espéré que le respect par la Russie de ses propres engagements devant la communauté internationale ne provoquerait pas de "jugements émotionnels" au sein de l'élite politique iranienne sur une prétendue régression de la coopération irano-russe.

"C'est justement la Russie qui a déployé tous ses efforts pour faire en sorte qu'une nouvelle résolution du Conseil de sécurité de l'ONU n'empêche pas d'achever la construction de la centrale nucléaire de Bouchehr et n'entrave pas le développement de nos relations économiques et commerciales", a souligné M. Marguelov.

Le document adopté à l'unanimité samedi dernier par le Conseil de sécurité de l'ONU durcit les sanctions à l'encontre de l'Iran et prévoit notamment le gel des comptes bancaires des sociétés et des individus impliqués dans des projets d'enrichissement d'uranium et de mise au point de missiles. 60 jours sont désormais accordés à Téhéran pour qu'il suspende ses programmes nucléaires qui ne sont pas liés à des objectifs civils pacifiques, délai à l'issue duquel le Conseil de sécurité de l'ONU reviendra à l'examen de la situation.

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