MOSCOU TIENT UN DIALOGUE DIRECT AVEC LES LEADERS PALESTINIENS

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La délégation de la direction du HAMAS avec le président du Bureau politique du mouvement, Haled Mashal, à sa tête, est arrivée ce lundi à Moscou pour des consultations de deux jours. Cela montre que Moscou tient un dialogue direct avec tous les leaders palestiniens.
La délégation de la direction du HAMAS avec le président du Bureau politique du mouvement, Haled Mashal, à sa tête, est arrivée ce lundi à Moscou pour des consultations de deux jours. Cela montre que Moscou tient un dialogue direct avec tous les leaders palestiniens. Le but de la visite est de contribuer à la formation d’un gouvernement d’unité nationale ce qui favorisera l’arrivée à l’indépendance de l’Autorité Palestinienne, note l’observateur politique Alexandre Vatoutine.
La visite de la délégation palestinienne a trois buts au moins : informer Moscou sur les accords entre le FATAH et le HAMAS, sur la formation d'un gouvernement d'unité nationale et tâter le terrain à Moscou au sujet de l’aide matérielle éventuelle.
Le HAMAS qui n’a pas la possibilité de dialoguer avec les partenaires de Russie pour le règlement au Proche-Orient, les Etats-Unis et l’Union Européenne. Ce n’est qu’à Moscou qu’il peut être informé sur les décisions du quartette des médiateurs internationaux qui se sont réunis à Berlin la semaine passée. Grâce à la position de Russie, ses partenaires – les Etats-Unis, l’Union Européenne et l’ONU se sont prononcés en faveur des Palestiniens qui veulent sortir d’une crise interne. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a commenté cette décision ainsi :
On a fixé la nécessité d’approuver l’orientation du nouveau gouvernement palestinien vers l’adoption des critères bien connus du quartette des médiateurs internationaux. On a défini les démarches à faire, y compris en matière de l’aide aux Palestiniens.
Le désir des leaders du HAMAS d’en savoir plus long sur la position du quartette est clair. En Palestine se déroulent des consultations sur le programme du gouvernement. Les radicaux veulent savoir à quel point ils peuvent céder aux exigences de la communauté internationale. Il s’agit non seulement de la levée du blocus, mais aussi de création d’un état palestinien indépendant. Voilà pourquoi les déclarations de Haled Mashal sur son désir de coordonner sa politique avec Moscou veulent dire qu’il a envie d’élaborer une plateforme pouvant satisfaire les médiateurs sans perdre la face.
Moscou accepte de dialoguer avec le HAMAS car plus de la moitié des Palestiniens ont voté pour ce mouvement. L’ignorer serait une erreur politique. Mais cela ne veut pas dire que les négociations avec Mashal seront faciles. Moscou n’oublie pas qu’il faut libérer le caporal israélien Guilad Shalit. En plus, la Russie part du fait que la formation d’un nouveau gouvernement n’est pas un but en soi, il s’agit de l’avenir du peuple palestinien.


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