DES PROPOS INADMISSIBLES DU PRESIDENT D’ESTONIE

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Le président d’Estonie Toomas Hendrik Ilves s’est permis des propos inadmissibles à l’adresse des soldats de la coalition anti-hitl.
Le président d’Estonie Toomas Hendrik Ilves s’est permis des propos inadmissibles à l’adresse des soldats de la coalition anti-hitlérienne. Notre commentateur Evgueni Krychkine écrit à ce sujet :
Dans son interview à la corporation britannique BBC le président d’Estonie a donné une interprétation scandaleuse des événements liés à la libération de l’Estonie en 1944. D’après Toomas Hendrik Ilves, alors « un groupe de bandits nazis a été chassé par une autre bande – les troupes soviétiques ».
Par là-même, le chef de l’Etat estonien a mis sur le même plan les fascistes allemands qui portaient l’oppression et l’extermination à des pays et peuples, et des soldats soviétiques, ayant fait un apport décisif à la défaite du fascisme, qui ont affranchi et sauvé les peuples d’Europe. Une comparaison révoltante, ne s’accordant ni aux réalités, ni au bon sens. Elle défie pratiquement tous les membres de la coalition anti-hitlérienne. Car en restant dans la logique de M. Ilves, sa définition devra être étendue aux Américains, Anglais, Français et à d’autres alliés de l’URSS dans la lutte contre le fascisme.
Une telle interprétation des événements de la Seconde Guerre Mondiale est irrecevable pour ceux qui connaissent l’histoire et qui tiennent aux idéaux anti-fascistes, estime le politologue russe Viatcheslav Nikonov.
Il est question d’une tentative de réévaluer l’histoire en plaçant sur le même plan les agresseurs et les victimes de l’agression, de revoir les résultats du Procès à Nuremberg, qui a porté un jugement juridique absolument clair sur ce qui se produisait pendant la Seconde Guerre Mondiale – en indiquant les criminels. Derrière cela on entrevoit une tentative de réhabiliter le fascisme. Hélas, à part les propos du président il y a aussi la politique réelle, appliquée par l’Etat estonien, où les anciens combattants SS jouissent des droits et des privilèges.
Le paradoxe de la situation avec les propos du président estonien et la politique de Tallinn officiel réside en ce qu’il cherche à blanchir les forces mêmes qui n’avaient pas l’intention, en reprenant la définition des nazis, de compter avec des « peuples inférieurs » parmi lesquels étaient rangés, en particulier, les Estoniens. En tout cas, dans les plans d’Hitler et de son entourage il n’y avait pas de place à l’Estonie, comme Etat indépendant, ni aux Estoniens.
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