Les ministres issus du Fatah et du Hamas doivent suivre la politique générale du futur gouvernement (Abbas)

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Tant les ministres du Fatah que ceux du Hamas sont tenus de respecter la prise de position politique du gouvernement d'union nationale en chantier en Palestine, a déclaré lundi au Caire le président de l'Autorité palestinienne et leader du Fatah Mahmoud Abbas.
LE CAIRE, 26 février - RIA Novosti. Tant les ministres du Fatah que ceux du Hamas sont tenus de respecter la prise de position politique du gouvernement d'union nationale en chantier en Palestine, a déclaré lundi au Caire le président de l'Autorité palestinienne et leader du Fatah Mahmoud Abbas.

M. Abbas a fait cette déclaration à l'issue de ses négociations avec le président de l'Egypte Hosni Moubarak. Le chef de l'Autorité palestinienne est arrivé la veille au soir en visite de travail au Caire.

"Les organisations ou mouvements palestiniens dans leur ensemble ne doivent évidemment pas partager la prise de position politique du futur gouvernement ni l'appliquer. Quoi qu'il en soit, tous les ministres de ce gouvernement, indépendamment de leur appartenance à un mouvement quelconque, doivent respecter cette prise de position générale", a souligné Mahmoud Abbas.

Le chef de l'Autorité palestinienne a discuté avec le président égyptien de la situation au Proche-Orient à la suite de la conclusion début février à La Mecque d'un accord entre les deux plus grands mouvements palestiniens - Fatah et Hamas, accord prévoyant notamment la cessation des différends palestiniens et la mise en place dans les territoires sous contrôle de l'Autorité palestinienne d'un gouvernement d'union nationale, formé à partir de représentants du Fatah, du Hamas et d'autres mouvements politiques, ainsi que de certains ministres indépendants.

L'idée de la formation d'un gouvernement d'union nationale est considérée par les Palestiniens comme l'une des voies à emprunter pour désamorcer la crise politique intérieure et normaliser les relations avec la communauté internationale qui a boycotté le gouvernement du Hamas que les islamistes avaient formé en mars dernier, suite à leur victoire de janvier aux élections parlementaires dans les territoires.

Après la conclusion des accords à La Mecque, les Etats-Unis, Israël et plusieurs pays d'Europe ont déclaré qu'ils ne coopéreraient pas avec le nouveau gouvernement palestinien si celui-ci ne se pliait pas aux exigences fondamentales du Quartette de médiateurs internationaux pour le règlement au Proche-Orient: reconnaissance d'Israël, abandon de la violence et confirmation de l'attachement aux ententes palestino-israéliennes enregistrées auparavant.

( Le Quartette de médiateurs internationaux pour le règlement au Proche-Orient regroupe les Etats-Unis, la Russie, l'Union européenne et l'Organisation des Nations Unies - ndlr.)

C'est justement le refus du Hamas de se plier à ces exigences qui a eu pour effet l'introduction l'année dernière contre l'Autorité palestinienne de sanctions internationales politiques et économiques.

En application des accords de La Mecque, le 15 février dernier, Mahmoud Abbas a accepté la démission du premier ministre palestinien, issu du Hamas, Ismaïl Haniyeh, tout en le chargeant de former un nouveau cabinet des ministres.

Et voilà que désormais tous attendent la fin de l'intrigue autour du futur programme politique du nouveau gouvernement palestinien et de la capacité de ce nouveau cabinet, et tout particulièrement des ministres issus du Fatah et du Hamas, de parvenir à un compromis sur les exigences internationales. D'après les experts, la solution de cette question sera essentielle dans l'attitude de la communauté internationale à l'égard du futur gouvernement d'union nationale de la Palestine.

Comme l'a notamment estimé Mahmoud Abbas, le strict respect par tous les ministres du futur gouvernement d'un programme politique unique pourrait modifier la situation difficile dans laquelle les Palestiniens se trouvent aujourd'hui et avoir pour effet la levée de toutes les sanctions actuelles.

"Avec M. Moubarak, nous avons examiné tous les aspects des ententes enregistrées à La Mecque pour nous retrouver unanimes en ce qui concerne la nécessité de les respecter à la lettre par toutes les parties dans l'intérêt général", a signalé le président de l'Autorité palestinienne.

Et d'ajouter qu'il a informé le président égyptien des résultats de son récent déplacement en Europe, ainsi que d'une récente rencontre tripartite à Jérusalem qui avait associé, à part Mahmoud Abbas lui-même, le premier ministre israélien Ehud Olmert et la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice.

Par tradition, l'Egypte est parmi les principaux médiateurs régionaux du règlement au Proche-Orient. Récemment, le chef du Bureau politique du Hamas Khaled Meshaal est venu en visite au Caire, tout comme le roi Abdallah II de Jordanie. Tous les deux, ils ont aussi discuté avec la direction égyptienne de la situation dans les territoires sous contrôle de l'Autorité palestinienne et des perspectives du règlement au Proche-Orient.

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