C'est ce qu'on lit en substance dans la déclaration du groupe de députés du bloc pro-présidentiel "Notre Ukraine" à la Rada Suprême (parlement), document dont le député Iaroslav Kendzer a donné lecture à la Rada.
"Cet incident est une violation grossière de la Constitution et de la législation de l'Ukraine", a estimé le parlementaire.
Selon ce dernier, "15 à 20 députés du peuple - représentants de la majorité au pouvoir - ont bloqué l'entrée de la salle où le gouvernement s'était réuni et ont empêché ainsi le ministre des Affaires étrangères, Boris Tarassiouk, de prendre part à cette réunion du cabinet des ministres".
Le groupe parlementaire "Notre Ukraine" est alarmé par le fait que "les organes judiciaires et de sécurité ne réagissent pas à de tels faits et gestes", a signalé Iaroslav Kendzer.
Le 1-er décembre dernier, la Rada Suprême de l'Ukraine avait adopté une résolution sur le limogeage de Boris Tarassiouk. Quoi qu'il en soit, par la suite, le Tribunal intermunicipal Chevtchenkovski de Kiev avait suspendu cet arrêté, et le président de l'Ukraine, Viktor Iouchtchenko, a signé, pour sa part, un décret sur la poursuite par Boris Tarassiouk de ses fonctions de ministre des Affaires étrangères.
Le 6 décembre, Boris Tarassiouk n'a pas été aussi admis à participer à la réunion du gouvernement.
Mercredi, le premier ministre de l'Ukraine, Viktor Ianoukovitch, a annoncé l'intention du gouvernement du pays de demander à la Rada Suprême et au président Viktor Iouchtchenko de désigner un nouveau ministre des Affaires étrangères par intérim de l'Ukraine.
La nomination du ministre des Affaires étrangères au gouvernement ukrainien en place relève du quota du président du pays.