L'opposition libanaise, dont la base est constituée par les mouvements chiites Hezbollah et Amal, ainsi que par le mouvement chrétien Courant patriotique libre (CPL) du général Michel Aoun, revendique le remplacement de l'actuel cabinet des ministres de Fouad Siniora par un gouvernement d'union nationale.
Depuis le 1er décembre dernier, les partisans de l'opposition participent à une manifestation de protestation illimitée en plein centre de Beyrouth.
En dépit de ces protestations de rue qui se poursuivent depuis déjà presque trois semaines, les représentants de la "Coalition du 14 mars" qui ont la majorité au parlement et dans le gouvernement en place refusent toujours de remplir cette revendication, tout en accusant l'opposition de vouloir replonger le Liban dans l'époque de la domination syrienne.
La Syrie voisine, dont les troupes n'ont été retirées du Liban qu'au printemps 2005, avait exercé pendant une trentaine d'années une influence dominante sur les affaires intérieures libanaises.
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, tente d'aider les hommes politiques libanais, dont les positions sont diamétralement opposées, à trouver enfin une issue à la crise actuelle. Mardi, M. Moussa reviendra de nouveau à Beyrouth pour y reprendre sa mission de médiation. Les efforts déployés par le secrétaire général de la Ligue arabe la semaine dernière n'ont abouti à aucun résultat perceptible.
