"Les Libanais sont capables de régler eux-mêmes leurs problèmes et de trouver un compromis dans leurs affaires intérieures", a notamment déclaré le président syrien lors de sa rencontre jeudi avec le sénateur américain Bill Nelson, membre de la puissante commission des relations extérieures au Congrès des Etats-Unis.
Bill Nelson est le premier représentant du pouvoir législatif des Etats-Unis à visiter la Syrie depuis janvier 2005. Dès mai 2005, Washington a adopté contre Damas des sanctions sévères, en accusant la Syrie de soutenir le terrorisme et de s'ingérer dans les affaires intérieures du Liban, en soupçonnant même la Syrie d'implication dans l'assassinat de l'ex-premier ministre libanais, Rafic Hariri, en février 2005.
Bill Nelson représente au Sénat le Parti démocrate, et après la victoire de ce dernier aux élections de mi-mandat au Congrès américain, le mois dernier, son influence sur la politique extérieure des Etats-Unis est devenue perceptible.
Le sénateur américain a insisté sur l'importance de l'intensification du dialogue entre les deux pays et des mécanismes de coopération bilatérale.
La visite de Bill Nelson en Syrie a eu lieu une semaine après que la commission Baker eut suggéré à George W. Bush d'entamer des négociations avec la Syrie et l'Iran afin d'améliorer la situation en Irak.
Par ailleurs, le président Bachar al-Assad a appelé la communauté internationale "à déployer le maximum d'efforts conjoints avec les pays de la région afin de garantir la stabilité et la sécurité au Proche-Orient".