Le premier ministre britannique Tony Blair a déclaré mardi que l'Iran était la principale menace stratégique au Proche-Orient et qu'il provoquait l'escalade des problèmes dans la région.
"Au lieu de consentir des dépenses immenses aux frais des contribuables britanniques et d'appliquer une politique dépassée, Monsieur Blair ferait mieux d'amorcer le règlement des multiples problèmes intérieurs de son pays", a déclaré Mohammad Ali Hosseini cité jeudi dans un communiqué du ministère iranien des Affaires étrangères.
"Les hommes politiques britanniques essaient de dissimuler derrière leurs accusations leurs objectifs de colonisateurs et leur politique qui essuie un échec au Proche-Orient", fait remarquer le ministère.
Le diplomate iranien a conseillé au gouvernement britannique de dépenser l'argent des contribuables non pas pour financer les campagnes militaires, mais pour régler les problèmes intérieurs du pays.
"L'ingérence illégale de la Grande-Bretagne dans les affaires intérieures de pays comme l'Irak, l'Afghanistan, le Liban et la Palestine n'a apporté que des massacres, des destructions et l'instabilité dans la région", a souligné le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères avant d'ajouter que les troupes coalisées, dont font partie les militaires britanniques, doivent se retirer de la région, entre autres, d'Irak.
Tony Blair a reconnu que d'immenses problèmes existaient dans de nombreux pays du Proche-Orient, mais que "le problème de l'Iran les dépassait tous". "L'Iran crée sciemment un maximum de problèmes pour les gouvernements modérés et pour nous dans la région : en Palestine, au Liban et en Irak", a constaté Tony Blair.
Le chef du cabinet britannique a déclaré, une fois de plus, qu'il était inutile d'associer l'Iran et la Syrie au règlement des problèmes régionaux, "si ces pays ne sont pas eux-mêmes disposés à se montrer constructifs".