C'est ainsi que le porte-parole de la diplomatie russe, Mikhaïl Kamynine, a commenté mercredi la tenue, les 11 et 12 décembre à Téhéran, de la conférence sur l'Holocauste, organisée par le ministère des Affaires étrangères de l'Iran et remettant en doute l'authenticité des données sur l'extermination massive de Juifs par les nazis dans les années de la Seconde Guerre mondiale.
"La Fédération de Russie partage la ferme détermination exprimée par l'Assemblée Générale de l'Organisation des Nations Unies bannir la négation de l'Holocauste, ce qui détermine également notre attitude vis-à-vis de la conférence de Téhéran", a indiqué Mikhaïl Kamynine.
Le diplomate a tenu à rappeler que la Russie avait fait partie des coauteurs de la résolution de l'Assemblée Générale de l'ONU qui avait proclamé le 27 janvier "Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l'Holocauste".
"Nous soutenons les efforts déployés par les organisations publiques et non gouvernementales pour élaborer des programmes d'éducation, appelés à graver pour toujours les enseignements de l'Holocauste dans la mémoire des générations futures et contribuer à prévenir les actes de génocide à l'avenir", a noté le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie.
Comme l'a relevé Mikhaïl Kamynine, le ministère russe des Affaires étrangères qualifie d'inacceptables les déclarations faites auparavant par la direction iranienne, contestant notamment le droit à l'existence de l'Etat d'Israël et remettant en doute le fait même et l'ampleur de l'extermination de Juifs d'Europe dans les années de la Seconde Guerre mondiale.
La Conférence sur l'Holocauste qui a clôturé ses travaux mardi dernier à Téhéran avait été organisée par le ministère des Affaires étrangères de l'Iran. La décision de l'organiser avait été adoptée après que le président de la République Islamique d'Iran, Mahmoud Ahmadinejad, avait remis en doute le fait même et l'ampleur de l'extermination massive de Juifs dans les années de la Seconde Guerre mondiale. Dans ses multiples interventions publiques, Mahmoud Ahmadinejad a qualifié de "mythe" l'Holocauste, tout en proposant aux pays ressentant leur faute pour l'extermination des Juifs de céder une partie de leur territoire pour y transférer l'Etat hébreu et de régler ainsi le problème palestinien.