"Le dernier projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU est inacceptable car il restreint le droit de l'Iran de développer le nucléaire civil", a-t-il indiqué.
La communauté internationale n'a pas à s'inquiéter quant au caractère pacifique du programme nucléaire iranien, car "l'Iran n'a jamais utilisé l'arme nucléaire", a souligné le responsable iranien.
Téhéran est prêt à revenir à la table des négociations avec les Européens pour régler le dossier nucléaire iranien, a souligné M. Larijani, avant de constater: "Cherchant à nouer des contacts avec l'Iran, les pays européens ont connu des problèmes, et l'Iran a dû suspendre les négociations, car les Européens ne respectaient pas leurs engagements".
"Le Conseil de sécurité de l'ONU ne doit pas se mobiliser pour résoudre le problème nucléaire iranien, car il s'agit d'un problème technique. Le problème doit être réglé sous le contrôle de l'AIEA, c'est pourquoi les inspecteurs de cette agence se trouvent en permanence en Iran et contrôlent nos activités nucléaires", a-t-il dit.
"Si les pays européens souhaitent choisir une autre approche du problème nucléaire iranien, nous sommes prêts à négocier, car nous sommes convaincus qu'il faut régler le problème iranien par la voie des pourparlers", a ajouté le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale iranien.
Au début de cette semaine, le Conseil de sécurité de l'ONU a repris les consultations sur le texte d'une résolution sur l'Iran prévoyant des sanctions à l'égard de ce pays en raison de son refus de garantir totalement l'absence de composante militaire dans son programme nucléaire.
Selon le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, le projet de résolution renouvelé restreint les fournitures de technologies nucléaires à la république islamique.
"Le projet de résolution diffère de la version initiale et comporte des changements fondés sur les propositions russes qui tiennent compte de la nécessité de pousser l'Iran à revenir à la table de négociations. Le texte évoque également les préoccupations de l'AIEA", a souligné le ministre.
"Le projet renouvelé restreint les fournitures à l'Iran de technologies concernant l'enrichissement de l'uranium, le traitement chimique du combustible irradié, la conception des réacteurs à eau lourde et des vecteurs", a-t-il dit.
Selon M. Lavrov, le projet de résolution ne concerne pas la construction de la première centrale nucléaire de Bouchehr.
"Il est très important que le nouveau projet n'impose pas de sanctions abusives", a-t-il souligné.