Poursuivi par la justice russe et bénéficiant du statut de réfugié en Grande-Bretagne, cet entrepreneur considéré comme le protecteur d'Alexandre Litvinenko a toutefois avancé deux conditions préalables à la rencontre.
"Ma première condition est que la rencontre ne peut pas avoir lieu dans l'ambassade de Russie, car je ne fais pas confiance aux autorités russes qui sont prêtes à toute provocation. La seconde est que les représentants du Parquet général doivent être, avant la rencontre, soumis à une vérification portant sur la présence d'armes ou d'agents toxiques", a souligné M. Berezovski.
"Si ces conditions sont remplies, je ne vois aucune raison de refuser la rencontre, ni moi ni mes avocats", a précisé l'entrepreneur, sûr que le Parquet général accepterait ses conditions.
"Je ferai de mon mieux pour empêcher le Parquet général d'entraver l'enquête menée par Scotland Yard dans l'affaire Litvinenko", a souligné M. Berezovski.
L'homme d'affaires s'est par ailleurs abstenu de tout commentaire au sujet de sa collaboration avec la police britannique.
Boris Berezovski est poursuivi par la justice russe pour activité d'entreprise illégale, blanchiment de capitaux et autres délits. En janvier dernier, dans une interview accordée à la radio Echo de Moscou, il a annoncé qu'il envisageait un coup d'Etat en Russie. Le Parquet général lui impute également une tentative de "prise de pouvoir par la violence" et réclame son extradition.