L'Italie n'enverra pas à titre supplémentaire ses militaires en Afghanistan (D'Alema)

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ROME, 28 novembre - RIA Novosti. L'Italie n'entend pas renforcer sa mission militaire en Afghanistan, a déclaré le ministre italien des Affaires étrangères, Massimo D'Alema, intervenant mardi au Sommet de l'Alliance de l'Atlantique Nord à Riga.

Commentant l'appel lancé par le président des Etats-Unis, George W. Bush, à renforcer les positions de l'OTAN en Afghanistan pour combattre le mouvement Taliban, le chef de la diplomatie italienne a dit: "Je ne pense pas que cet appel soit adressé à l'Italie. Il a sans doute été plus général et s'adressait plutôt à des pays qui n'y participent que symboliquement".

"Je suppose que l'opinion italienne puisse bien comprendre notre implication dans l'opération de l'OTAN, mais je ne pense pas qu'elle soit capable de comprendre le renforcement de la présence militaire de notre pays" en Afghanistan, a indiqué Massimo D'Alema, cité par l'agence Agr.

Cela dit, le ministre a tenu à souligner que l'Italie était l'une des participants les plus actifs à la mission afghane de l'Alliance de l'Atlantique Nord.

1938 militaires italiens participent à la mission de la Force internationale d�assistance à la sécurité (ISAF) en Afghanistan, réalisée par l'OTAN sous l'égide de l'Organisation des Nations Unies. Les militaires italiens sont déployés de préférence à Kaboul, ainsi qu'à Hérat dans le sud du pays.

Chaque fois que des militaires italiens deviennent victimes d'attentats terroristes, les politiques radicaux de gauche en Italie réclament le retrait immédiat des troupes de l'Afghanistan.

Encore en été dernier, le secrétaire général de l'OTAN, Jaap de Hoop Scheffer, a appelé l'Italie à dépêcher en Afghanistan des effectifs et du matériel supplémentaires. Quoi qu'il en soit, la direction italienne a jugé impossible le renforcement de la mission en Afghanistan.

Le premier ministre de l'Italie, Romano Prodi, se trouvant, lui aussi, au Sommet de l'OTAN à Riga, a soutenu son ministre des Affaires étrangères. "Pour l'Italie, a-t-il dit, les opérations militaires ne sont pas l'unique réponse" à la situation actuelle en Afghanistan.

"Il faut là des démarches politiques très énergiques entreprises au niveau supérieur", a souligné M. Prodi, dont les propos sont repris par l'agence Agr.

Le chef du gouvernement italien a insisté, en outre, sur la nécessité de convoquer une conférence internationale sur l'Afghanistan où participent les Etats de la région, mais aussi les organisations financières internationales. L'idée de la convocation de ce genre de conférence à Rome a été émise auparavant dans le courant même de ce mois de novembre par le ministre des Affaires étrangères de l'Italie.

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