"Cette exigence est une façon de faire pression sur l'Iran, et le rattachement de la réponse de l'Iran aux propositions des six pays au sommet du G8 ne contribuera pas, à mon avis, au règlement du problème nucléaire iranien", a-t-il déclaré lundi.
Ali Hosseini-Tash a également rejeté les accusations selon lesquelles Téhéran ne se hâterait pas spécialement de donner sa réponse au paquet de propositions des Six afin de gagner du temps.
"Nous sommes persuadés que les six pays ont eux-mêmes eu besoin de temps pour prouver que leurs initiatives (de régler le problème nucléaire iranien) étaient sérieuses, car ils ont d'abord dû s'entendre entre eux", a-t-il indiqué.
Il a en outre critiqué la déclaration faite par les ministres des Affaires étrangères du G8 après leur rencontre de Moscou, dans laquelle ils précisaient qu'il souhaitaient recevoir une réponse "précise et concrète" de Téhéran aux propositions des Six lors de la rencontre prévue pour le 5 juillet entre le Haut représentant de l'UE pour la politique étrangère Javier Solana et le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale de l'Iran Ali Larijani.
"Les déclarations de ce genre sont la conséquence de la pression de certains pays sur la communauté mondiale", a déclaré le représentant iranien.
Lors de leur rencontre du 1er juin à Vienne, les ministres des Affaires étrangères de Russie, des Etats-Unis, de Chine, de Grande-Bretagne, d'Allemagne et de France ont approuvé le paquet de propositions visant à convaincre l'Iran à suspendre ses travaux d'enrichissement de l'uranium. Comme l'a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à l'issue de la rencontre, les propositions embrassaient trois sphères: le programme nucléaire iranien, la coopération économique et commerciale avec Téhéran et les garanties de sécurité.
Le 6 juin, lors de sa visite à Téhéran, Javier Solana a remis aux dirigeants iraniens le paquet de propositions des Six.
Pour l'instant, l'Iran n'a pas donné de réponse officielle à ces propositions. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a déclaré que Téhéran envisageait de répondre à l'initiative des Six vers le 22 août.
"Nous sommes déçus de l'absence de réaction officielle de l'Iran à cette initiative. Nous espérons recevoir la réponse précise et concrète de l'Iran lors de la rencontre entre le Haut représentant de l'UE et le Secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale de l'Iran prévue pour le 5 juillet", lit-on dans la déclaration publiée à l'issue de la rencontre des ministres des Affaires étrangères.
