"L'Europe compte de nombreux monuments symbolisant la victoire sur le nazisme et qui ont été installés en mémoire de ceux qui ont libéré les peuples d'Europe de la "peste brune". En Autriche, Allemagne, Pologne, en République tchèque, en France, en Hongrie et dans de nombreux autres pays de tels monuments sont protégés officiellement et ne sont nulle part jugés comme des symboles d'occupation", a souligné la direction du Parti constitutionnel dans son adresse.
"Les agissements des ultranationalistes font revenir notre pays à l'époque de la "guerre froide". Nous voulons alors poser une question: comment l'Union européenne réagira-t-elle au démantèlement d'un monument aux combattants antinazis? Et la ville de Tallinn, pourra-t-elle alors se considérer comme une ville civilisée et le peuple estonien comme un peuple européen?", peut-on encore lire dans l'appel.
Les dirigeants du parti demandent aux députés de l'assemblée municipale de faire tout ce qui est en leur pouvoir "pour ne pas nuire à l'image de la ville".
Jeudi, le groupe du parti Union pour la Patrie avait exigé de démanteler le monument au Soldat libérateur et de démolir le cimetière militaire soviétique qui se trouve à côté.
De l'avis des ultranationalistes, "le soldat de bronze qui se dresse au centre de la capitale d'Estonie symbolise l'occupation de l'Estonie par l'Union soviétique en 1944 et est sans rapport avec l'existence d'une Estonie indépendante".
Le monument au Soldat libérateur est le lieu traditionnel des rencontres annuelles d'anciens combattants le jour de la Victoire (9 mai) et le jour de la libération de Tallinn de l'occupation allemande (22 septembre).